Après une semaine de grève du mercredi 18 avril jusqu'au jeudi 26 avril, les 430 salariés de la Sodetal, une tréfilerie produisant des armatures de pneus, ont fait reculer leur direction qui tentait de leur imposer le retour aux 39 heures payées 35, ce qui signifiait pour la majorité du personnel vingt-deux jours de travail gratuit.

Durant tout ce temps, les grévistes se sont montrés mobilisés et combatifs. Ils ont manifesté à plusieurs reprises dans les rues de Bar-le-Duc. Personne parmi les salariés n'a envisagé de reprendre le travail tant que le travail gratuit serait à l'ordre du jour des négociations.

Finalement, dans la nuit de mercredi 25 au jeudi 26, la direction a accepté de ne plus parler "temporairement" de ce point. En plus de 1,6 % d'augmentation sur le taux horaire, elle a lâché une prime de 147 euros pour compenser la prime d'intéressement non versée ce trimestre. Quant aux jours de grève, ils seront rattrapés ou pris dans les congés, mais aucune retenue ne sera effectuée.

La reprise du travail a donc été décidée. Tous les salariés étaient fiers de leur grève et prêts à remettre ça si jamais la direction tentait une nouvelle provocation.

Le mouvement a été important non seulement pour les travailleurs de la Sodetal mais aussi pour tous les autres salariés de la région.

La Direction départementale du Travail avait en effet laissé entendre aux grévistes que le patronat du département suivait la grève avec attention. Autant dire que bien des patrons d'entreprises plus petites auraient profit de ce que les salariés de Sodetal se laissent faire. Cela n'a pas été le cas et c'est tant mieux.