Secauto - Feyzin (Rhône) : Grève pour les salaires02/05/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/05/une2022.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Secauto - Feyzin (Rhône) : Grève pour les salaires

Secauto, entreprise d'électriciens instrumentistes qui intervient essentiellement dans des sites de la chimie ou du pétrole, est une filiale de la société Clemecy, elle-même filiale de Dalkia, qui appartient au groupe Veolia. Cette petite PME n'en est donc pas vraiment une.

Les 250 salariés de Secauto France se sont mis en grève mercredi 25 avril afin de peser dans les négociations salariales qui n'aboutissaient pas. Et pour cause, elles se déroulaient avec un responsable démissionnaire ! Le sentiment des salariés de s'être fait moquer d'eux fut unanime et leur colère immédiate.

Avec leurs syndicats CFDT et CGT, les travailleurs de Secauto ont décidé de bloquer les sites où ils travaillent afin que les donneurs d'ordre réagissent et fassent pression sur leur direction.

Après avoir manifesté mercredi 25 avril devant le siège à Bron, c'était le lendemain au tour de la raffinerie Total de Feyzin d'être bloquée par les salariés de l'agence Secauto de Feyzin. Vendredi 27 avril, 80 salariés de cette même agence ont bloqué cette fois les entrées du site de Rhodia chimie à Saint-Fons, empêchant les véhicules et les camions de matières premières d'approvisionner les ateliers. À la veille d'un grand week-end, il fallait impérativement que l'usine fasse le plein de matières premières pour que les ateliers ne s'arrêtent pas, d'où la menace de la direction de Rhodia qui tranchait avec les encouragements des salariés du site.

Finalement, les grévistes ont eu le dernier mot. La direction de Rhodia a dû faire pression sur celle de Secauto pour qu'elle fasse venir un responsable de Mulhouse afin de discuter avec les grévistes. Au terme de l'entrevue, elle a reculé et s'est engagée à verser tout de suite 30 euros pour tous et 30 euros en plus pour 170 personnes. Les autres salariés auront ces 30 euros le premier trimestre 2008. Les salariés en grève ont obtenu aussi la réévaluation de différentes primes de déplacement ou d'astreinte.

La lutte a payé.

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