Instaurer un service minimum dans les transports ? Sarkozy contre le droit de grève02/05/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/05/une2022.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Instaurer un service minimum dans les transports ? Sarkozy contre le droit de grève

Lors de son meeting de Bercy du dimanche 29 avril, Sarkozy a relancé son couplet sur le service minimum dans les transports en commun.

Il voudrait que, les jours de grève, les transports fonctionnent trois heures le matin et trois heures le soir, pour permettre aux salariés de se rendre à leur travail. Il cherche par ailleurs à s'assurer la complicité des syndicats, en leur demandant de signer dès cet été un accord sur le service minimum ; sinon, menace-t-il, il passera par le Parlement en faisant voter une loi dès le début 2008.

Sarkozy se prétend bien évidemment le défenseur des usagers des transports en commun qu'il déclare, selon la formule consacrée, être " pris en otages " par une poignée de grévistes. Mais si tel était le cas, il commencerait par dénoncer les conditions dans lesquelles les usagers sont transportés tous les jours, se traduisant par des retards, des incidents qui se multiplient et un entassement pénible à supporter, dus à l'insuffisance des moyens de transport et au manque d'entretien du matériel.

En fait, à travers son discours sur le service minimum, Sarkozy vise à cours terme, celui du vote au deuxième tour, à complaire à son électorat réactionnaire. Mais, par-delà, il dirige ses attaques contre les travailleurs en voulant remettre en cause le droit de grève. Un service minimum dans les transports en commun limiterait bien évidemment ce droit de grève dans les services publics et pourrait être un premier pas vers une restriction plus large de ce droit.

Sarkozy candidat cherche à flatter les travailleurs par ses discours sur le " respect " ou la " tradition ouvrière ". Mais le politicien qui défend les intérêts des possédants veut les priver du droit de s'opposer aux attaques du patronat par le seul moyen dont ils disposent, la grève.

Mais, entre vouloir et pouvoir, il y a une marche que bien des gouvernements n'ont jamais osé ou pu franchir.

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