Immigration : L'avenir de l'Europe, et les travailleurs immigrés02/05/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/05/une2022.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Immigration : L'avenir de l'Europe, et les travailleurs immigrés

Les experts des Nations Unies viennent de calculer, du fait du vieillissement et de la longévité croissante de la population, que d'ici à 2050, il faudra que la France et la plupart des pays d'Europe accueillent au moins deux fois plus d'immigrés que dans les années quatre-vingt-dix, s'ils veulent maintenir leur niveau actuel d'activité.

Selon ces calculs, ce " besoin d'immigration " devra être satisfait pour empêcher le " déclin " de la population.

Il en ressort pour la France la nécessité d'accueillir au moins 1,5 million d'immigrés si elle veut maintenir le chiffre actuel de sa population entre 2025 et 2050. Mais si elle veut conserver le même nombre de personnes en âge de travailler, il lui faudra " doubler le niveau du début des années quatre-vingt-dix ", c'est-à-dire accepter l'entrée de 5,5 millions d'immigrés supplémentaires entre 2010 et 2050, soit une moyenne de 136 000 étrangers supplémentaires chaque année.

Est-ce que ces études prospectives serviront à mettre au point des politiques d'accueil des immigrés dans des conditions correctes et humaines ? Rien n'est moins sûr. L'action des dirigeants politiques est guidée soit par les intérêts d'un patronat qui souhaite disposer d'une population en situation précaire afin de mieux l'exploiter, soit des calculs qui font que certains présentent les travailleurs immigrés comme concurrents des travailleurs nationaux, une façon de diviser le monde du travail pour le plus grand intérêt des patrons.

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