Genk - Limbourg (Est de la Flandre) Sous-traitants de Ford : La grève pour travailler moins et gagner plus02/05/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/05/une2022.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Genk - Limbourg (Est de la Flandre) Sous-traitants de Ford : La grève pour travailler moins et gagner plus

Lundi 16 avril, les 200 travailleurs de l'équipe de matin de SML, une entreprise qui produit les moteurs pour l'usine Ford à Genk, ont débrayé pour protester contre la surcharge de travail et réclamer l'embauche de personnel supplémentaire.

Très vite, ils ont été rejoints par les ouvriers de trois autres usines sous-traitantes, travaillant toutes à proximité de l'usine d'assemblage. À la revendication de l'embauche, les 1 000 travailleurs des quatre entreprises ont ajouté une augmentation de salaire d'un euro par heure.

Dans la nuit du lundi au mardi, les syndicats acceptaient 0,60 euro d'augmentation et l'embauche de quatre personnes supplémentaires, comme le proposaient les patrons.

Mais, à la grande surprise des négociateurs syndicaux, une majorité de l'équipe du matin a refusé l'accord. Les ouvriers ont même refusé de voter et ont continué la grève. Il a fallu la pression des médias et des syndicats pour que la reprise du travail soit votée jeudi 19 avril, à une petite majorité.

Le président de la centrale flamande des métallos de la FGTB, celui-là même qui avait dirigé le sabotage de la lutte contre la fermeture de Renault Vilvorde en 1997, n'a pas hésité à déclarer dans la presse : " C'est complètement insensé ! Est-ce que ces grévistes comprennent seulement à quel point leur action est irresponsable ? Le préjudice qu'ils causent à Ford est hors de toute proportion ", et à menacer que le syndicat ne verse pas aux grévistes l'indemnité de grève.

L'augmentation obtenue et l'embauche, bien qu'insuffisantes, montrent cependant que c'est bien par la lutte que les travailleurs peuvent faire reculer les patrons.

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