CHU - Angers (Maine-et-Loire) : Grève pour les embauches02/05/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/05/une2022.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CHU - Angers (Maine-et-Loire) : Grève pour les embauches

Vendredi 27 avril, nous nous sommes retrouvés 150, certains grévistes, d'autres sur leurs heures de repos, pour dénoncer le manque de personnel et demander aux membres du Conseil d'administration de refuser de voter le budget 2007, justement à l'ordre du jour ce vendredi.

Ce budget prévoit encore une augmentation d'activité, avec en tout et pour tout... quatre créations de poste et trente-trois " contrats d'adaptation à l'emploi " à 24 heures par semaine, alors que nous sommes en sous-effectif chronique dans tous les services et que les remplacements sont très en dessous des besoins.

Nous avons envahi le Conseil d'administration en début de séance, car la plupart de ces " courageux " responsables avaient choisi une porte dérobée pour éviter notre rassemblement devant l'entrée principale. Des soins de suite à la Médecine A, en passant par les soins intensifs de Cardiologie, la Chirurgie Vasculaire, Cardiaque et Thoracique, la Gérontologie, la Médecine E qui accueille les patients venant des Urgences, la Neurologie, la Neurochirurgie et les secrétariats, les manifestants ont parlé au nom de leurs collègues : hausse de l'activité (plus de 5 % en 2006) changements de planning continuels, rappels sur nos repos, insatisfaction voire culpabilisation du personnel... et conséquences sur le service rendu aux malades que l'une de nous a résumées par le terme : " défaut de bien traitance ".

Le maire a dit " nous avoir bien entendus " et " vouloir se faire l'écho de nos difficultés auprès des autorités politiques ". Lui et le directeur reconnaissent l'augmentation de la charge de travail avec des malades plus âgés et plus dépendants... mais ils nous disent être tributaires de la politique générale de santé et des économies " obligatoires " pour combler les déficits des hôpitaux.

Finalement, le Conseil d'administration a voté le budget, par crainte d'être mis sous tutelle, en ajoutant qu'ils " remonteraient " nos difficultés en haut lieu... Les manifestants et les organisations syndicales ont décidé de continuer : pétitions, délégations dans les services, nous ne nous contenterons pas de beaux discours. Nous avons exprimé notre ras-le-bol et entendons maintenant entraîner d'autres collègues pour l'étape suivante. Une nouvelle journée de grève est décidée pour le 10 mai, avec une action en direction des usagers et un pique-nique en centre-ville.

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