Airbus : Les réactions à Nantes et Saint-Nazaire02/05/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/05/une2022.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Airbus : Les réactions à Nantes et Saint-Nazaire

Le vendredi 27 avril, les usines Airbus de Bouguenais (près de Nantes) et de Saint-Nazaire ont été paralysées par un mouvement spontané de grève. Depuis mercredi on savait que la prime d'intéressement, qui avait été l'an passé de l'ordre de 3 000 euros, s'était transformée pour 2007 en une aumône de quelques euros. Et jeudi on avait appris que les travailleurs d'Airbus à Toulouse s'étaient mis en grève, sans appel syndical, pour protester contre ce que tous les salariés considèrent comme une provocation. Cet exemple a fait discuter et a donné à quelques travailleurs l'idée de faire pareil.

À Saint-Nazaire, le mouvement a démarré très vite après la prise de poste de l'équipe du matin. Des travailleurs se sont rassemblés et ont entraîné la quasi-totalité de leurs camarades à quitter le travail sur les deux sites nazairiens.

À Bouguenais, le mouvement a démarré avec l'équipe du matin après la pause de 9 heures. Des travailleurs se sont rassemblés et sont partis faire le tour des ateliers pour appeler à débrayer. C'est à plusieurs centaines que les salariés se sont retrouvés devant la direction. L'équipe d'après-midi (qui arrive à 11 heures le vendredi) a pris le relais. Le changement d'équipe s'est fait aux cris de " 5 euros, non ! 5 euros, non ! 3 000 euros, oui ! Forgeard, rends-nous notre pognon ". Comme le matin, les grévistes ont fait le tour des ateliers, qui se sont vidés encore plus rapidement.

La CGT a alors proposé de faire une assemblée générale le mercredi matin à 9 heures (après le pont du 1er mai), ce qui a été approuvé par les grévistes. La proposition de FO de partir en grève dès 5 heures le mercredi n'a reçu aucune approbation. FO, très majoritaire, est perçu par les travailleurs combatifs comme le syndicat de la direction et les grévistes craignent que cet appel tardif à la grève soit une manoeuvre pour inciter des salariés à rester chez eux et ainsi éviter une assemblée générale.

La journée de mercredi sera donc déterminante pour l'avenir d'un mouvement qui a d'ores et déjà montré le ras-le-bol des salariés vis-à-vis de la politique de la direction.

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