Lourdes : Les adeptes de Bernadette n'aiment pas les Michelines18/08/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/08/une1985.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lourdes : Les adeptes de Bernadette n'aiment pas les Michelines

«Situation anarchique, retard dans la fourniture des matériels et des horaires, prix exorbitants», c'est sans ménagement que l'évêque de Lourdes a dénoncé les conditions de transport offertes aux pèlerins par la SNCF. Son directeur général est passé immédiatement à confesse. Entre la Coupe du Monde de football, les travaux d'été sur les voies et les noeuds ferroviaires, il s'est laissé déborder, dit-il. Plus exactement, et de son propre aveu, la charge de travail des cheminots concernés a été augmentée de 20% en juin et juillet. Leur salaire aura-t-il connu par miracle une telle progression? Silence sur cette question.

Faute avouée est à moitié pardonnée, surtout quand cela s'accompagne d'actes de charité. Le directeur général le sait et n'a pas été avare d'annonces: une «cellule nationale de surveillance», un numéro vert pour les pèlerins, la promesse qu'en 2007 et 2008 tout se passerait bien. À la fin de l'année prochaine, cela fera en effet 150 ans que l'illuminée Bernadette Soubirou a cru voir la Vierge dans une grotte à Lourdes. L'Église entend bien fêter l'événement avec faste et la SNCF assure qu'elle sera présente au rendez-vous.

Mais rien à faire, les organisateurs de pèlerinages, qui sont des spécialistes, se méfient des belles paroles et se plaignent déjà pour l'an prochain. En effet, la SNCF envisagerait de faire voyager les pèlerins en trains Corail et non en TGV. Ils devraient pourtant s'attendre à ce que la SNCF ne fasse pas de miracle.

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