Gens du voyage : Malgré la loi, toujours rejetés18/08/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/08/une1985.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Gens du voyage : Malgré la loi, toujours rejetés

Cette année, trente mille personnes sont attendues au rassemblement annuel des gens du voyage qui se tiendra du 18 au 27 août en Moselle, sur un terrain militaire. Ce n'est pas plus que le moindre festival se tenant chaque été en plein champ dans la plupart des régions touristiques. Mais des élus s'insurgent, évoquant la gêne occasionnée aux riverains par ces déplacements et regroupements.

En fait, pour les gens du voyage, c'est chaque jour de l'année que la plupart du temps rien, ou presque, n'est prévu pour leur stationnement provisoire. Ils sont pourtant 350000 Tziganes et gens du voyage à vivre et circuler dans le pays.

Depuis la loi Besson de 1990, chaque département doit en principe établir un schéma d'accueil, imposant aux communes de plus de 5000 habitants d'aménager une aire d'accueil de quelques dizaines de places. Aujourd'hui, 60000 places sont prévues, mais 18000 seulement ont été réalisées. Ce n'est pas une question financière pour les communes, puisque les investissements sont presque entièrement à la charge de l'État et des Régions. C'est par refus et rejet de cette population, vivant différemment et de façon itinérante, que les maires et souvent aussi les habitants locaux ne veulent pas de ces installations.

Résultat: les aires existantes, nettement insuffisantes, sont surpeuplées et parfois détériorées, et les campements sauvages continuent d'exister, aggravant les relations entre populations nomades et sédentaires.

Mais imposer, conformément à la loi, l'ouverture des aires de stationnement dans toutes les communes de plus de 5000 habitants, ce qui pourrait peut-être répondre au problème, cela, aucun gouvernement n'en a montré la volonté.

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