Sécurité sociale – Nantes : Les conditions se dégradent31/05/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/06/une1974.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sécurité sociale – Nantes : Les conditions se dégradent

Certains bureaux de la Sécurité sociale sont en train de fermer en Loire-Atlantique. Vallet, Saint-Philbert-de-Grandlieu, Saint-Mars-la-Jaille disparaissent. Les usagers doivent aller ailleurs.

D'autres bureaux sont «mutualisés»: cela signifie pour le personnel être envoyé durant la semaine d'un lieu à un autre, pour aller faire les remplacements. Il faut alors prendre sa voiture personnelle, dont les frais sans doute sont remboursés à un certain taux, mais qui s'use bien plus vite.

D'autre part, on demande au personnel de contrôler la situation des malades, les changements de médecin notamment, car les malades doivent obligatoirement passer par leur médecin référent. Il s'agit de traquer le moindre euro que la Sécurité sociale pourrait récupérer sur les assurés. Toutes ces tâches prennent du temps, au point de fermer l'accueil au public.

De plus, depuis la nouvelle loi, il n'y a jamais eu autant de feuilles de soins à traiter. Au nom de l'informatisation, des postes de travail ont été supprimés. Mais la direction ne maîtrise pas pour autant son bon fonctionnement, notamment chez les médecins. Le résultat est que les feuilles de maladie réapparaissent, écrites à la main et souvent mal écrites, qu'on n'a pas forcément indiqué correctement tous les codes, ni si le malade a bien vu un généraliste avant d'aller voir un spécialiste. Cela change pour les remboursements, au détriment du patient.

Quant aux «sorties libres» autorisées, suite à la nouvelle loi, pour la Sécurité sociale de Nantes, il n'existe plus de sorties libres. Les malades sont venus alors réclamer: «J'ai le cancer, pourquoi dois-je rester enfermé chez moi?» Alors est apparue la «sortie élargie», qui précise qu'ils peuvent sortir toute la journée, mais doivent dormir chez eux.

Cette mesure est donc l'interprétation de la nouvelle loi, par la Sécurité sociale des Pays-de-la-Loire, les régions ayant chacune son interprétation.

La direction reconnaît que tout cela n'est pas très clair, puisqu'elle nous propose des aménagements des «sorties», mais cela reste très compliqué à appliquer au cas par cas. Toutes les nouvelles lois ne sont évidemment pas là pour arranger les choses, mais pour diminuer les droits des assurés.

Partager