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Leur société
Le PS et le smic : Moins qu’hier et plus que demain
Dans son projet de programme pour l'élection présidentielle de 2007, présenté le 31 mai, le Parti Socialiste propose de «porter le smic à 1500 euros». En lisant vite, l'électeur peut comprendre «1500 euros au bas de la feuille de paye, dès le lendemain de l'élection présidentielle». On peut compter sur les politiciens de droite et sur le patronat pour jouer le jeu et clamer sur tous les tons que c'est une promesse démagogique et que les entreprises ne le supporteraient pas.
Mais en fait le PS ne fait que reprendre ce qu'avait proposé Fabius à l'automne 2005, à savoir porter le smic brut à 1500 euros d'ici 2012, soit aux alentours de 1200 euros net, si rien ne change. Aujourd'hui il est de 1217,88 euros brut, soit 957, 74 euros net, à condition d'avoir un travail à temps complet. Pour arriver à 1500 euros brut en 2012, il faut augmenter le smic d'un peu moins de 4% chaque année. C'est donc une promesse qui n'engage strictement à rien... parce que c'est déjà le cas. Le smic est réévalué tous les ans au mois de juillet suivant l'inflation calculée par l'Insee, plus un petit quelque chose variable suivant les années et les nécessités politiques. Et tous les smicards savent que cette «réévaluation» n'empêche pas une baisse du pouvoir d'achat.
Ainsi, traduite dans le langage de la feuille de paye, la «promesse» du PS, c'est: «le smic n'augmentera pas plus qu'avant».
Les patrons n'en attendaient pas moins.