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Dans les entreprises
Quand les députés discutent du travail... des autres
Un rapport de l'Assemblée nationale du 5 juillet 2005 a rendu compte des interventions de députés sur la décentralisation des Atoss.
Le député UMP de la Vienne, Yves Chamard, dit: «J'ai l'impression que nous pourrions les faire travailler un peu plus qu'ils ne travaillent aujourd'hui.» Voilà qui a le mérite d'être clair.
Mais pour arriver à la même idée, le député UDF de la Marne, Charles de Courson, se fend de démonstrations imparables: «Si l'on divise 1607 heures par 143 jours d'ouverture des établissements scolaires, on arrivera à 11 heures... Or personne ne travaille 11 heures par jour ouvré.» Il omet juste de préciser qu'en plus des 143 jours d'ouverture, les Atoss font de 20 à 25 jours de permanences par an...
Et l'auteur du Rapport Hervé Mariton, député UMP de la Drôme, de rajouter: «Quant aux vingt jours qui sont effectivement travaillés pendant les vacances scolaires, non seulement les cantines ne fonctionnent pas, mais le grand nettoyage du début de l'été (...) ne devrait pas prendre plus de deux jours.» Ceux qui ont vu un grand nettoyage de lycée où tout est déménagé, décapé, ciré, savent que cela peut durer trois à quatre semaines.
Qu'importe la mauvaise foi, dès que ces messieurs parlent du travail des ouvriers, le mépris transpire... C'est même la seule chose qui peut les faire transpirer.