En mars dernier, la direction a obtenu la signature de tous les syndicats, sauf la CGT, au bas d'un accord sur les classifications des ouvriers de production. Elle pouvait ainsi faire un pas de plus pour se dégager des règles de la convention collective de la métallurgie. Par exemple, cela lui permettait une «évolution et des qualifications qui ne soient déterminées que d'après le poste occupé... le comportement professionnel et les performances au poste de travail». Pour les ouvriers, cela voulait dire dépendre complètement de la hiérarchie. C'est elle qui choisit le poste occupé. De plus, cela supprime les références au métier, à l'ancienneté et aux diplômes.

La première étape de la mise en place de ce programme était de supprimer la référence au métier sur les fiches de paie. Mais cela n'est pas passé inaperçu des caristes. Dans plusieurs usines du groupe (Aulnay, Saint-Ouen, Poissy, Sochaux, Tremery) des débrayages ont eu lieu et partout les directions d'usine ont finalement reculé pour remettre la qualification de caristes. La direction du groupe n'en est sans doute qu'à un coup d'essai et elle tentera certainement d'autres coups... Mais ces premières réactions et reculs sont un encouragement.