À Dreux, cela fait quelques années que le maire UMP a offert la gestion des cantines des écoles primaires à une entreprise privée: Scolarest. Les conséquences ne se sont pas fait attendre.

D'abord sur la qualité des repas. Là-dessus, Scolarest fait l'unanimité: ce n'est pas bon!

Mais en plus, les parents doivent maintenant aller inscrire leurs enfants au siège de l'entreprise pour prouver, feuilles de salaire à l'appui, leur solvabilité. Ceux qui ne sont pas solvables ou pour qui Scolarest a des doutes, voient l'employé de Scolarest décrocher le téléphone pour appeler la mairie et vérifier si ces personnes sont bien prises en charge par la mairie. Avant, l'inscription à la cantine se faisait en même temps que l'inscription à l'école et dans une tout autre ambiance.

Ce n'est pas la seule chose que la mairie fait pour Scolarest, car les Atsem, employées par la mairie pour aider les enseignants de maternelle, surveillent les cantines. Autrement dit, la mairie met son personnel à la disposition gracieuse de la Scolarest.

Pour les employés de la Scolarest eux-mêmes, ce n'est guère mieux: lorsque les écoles ferment pour congés scolaires, ils se retrouvent en congés sans solde.

Voilà les prétendus progrès qu'entraînerait la privatisation de la restauration scolaire. On ne voit guère que les progrès des profits qu'une poignée d'affairistes font sur le dos de la collectivité.