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Élection législative de Nancy : C’en est assez des promesses des politiciens de tous bords !
Le 4 septembre, les électeurs de la 1èrecirconscription de Meurthe-et-Moselle sont appelés aux urnes pour élire un député. Laurent Hénart, UMP, avait été élu en 2002 mais en mars 2004, quand Raffarin lui avait offert de siéger dans son gouvernement aux côtés de Borloo comme secrétaire d'État à l'Insertion des jeunes, il avait alors démissionné au profit de sa suppléante. Comme Villepin ne l'a pas repris dans son nouveau gouvernement, Laurent Hénart veut donc récupérer sa mangeoire initiale.
Ses affiches électorales proclament «Cultivons l'action!» Bienheureux qui comprendra. À moins qu'il s'agisse de l'action du gouvernement Raffarin, auquel il a appartenu pendant deux ans, action qui a conduit à l'augmentation du chômage et de la précarité.
À droite, un autre candidat se présente, Alain Miton, UDF celui-là. Ses affiches affirment «Ensemble, Autrement». C'est la version nancéienne de la politique nationale de l'UDF, qui fait semblant ne pas être dans le même camp que l'UMP. Et, bien sûr, il y a aussi un candidat du Front National, toujours prêt à ratisser le terrain de la xénophobie.
À gauche il y a quatre candidats. Deux se présentent comme socialistes. Si Mathieu Klein prêche «Pour être enfin écouté», Jean-Jacques Denis se présente, lui, au nom de «La gauche qui avance». Et rien ne s'éclaire quand on sait que le premier, qui est aujourd'hui le candidat officiel du PS, appelait à voter «non» au référendum sur la Constitution européenne, alors que le second, qui, tout à fait dans la ligne, avait appelé à voter «oui», est aujourd'hui un candidat... dissident. C'est sans doute le symbole de l'unité en marche au Parti Socialiste!
Également à gauche, Annie Levi-Cyferman, militante associative, affirme: «Ensemble nous avons rejeté le traité constitutionnel européen, concrétisons l'espoir.» Elle pourrait avoir un résultat non négligeable, puisqu'elle est soutenue par le Parti Communiste et la Ligue Communiste Révolutionnaire qui, de ce fait, n'ont pas présenté leurs propres candidats. Comme si le PCF préférait ne pas avoir à expliquer pourquoi il n'a pas pu concrétiser l'espoir quand il était au gouvernement de 1997 à 2002.
Les Verts, eux, présentent Marie-Hélène Faivre. Elle est classée à gauche mais, à lire ses affiches, on la rangerait plutôt dans le camp des apolitiques. Car on ne peut pas dire que le slogan «Ça chauffe! Agissons...» soit des plus offensifs envers les causes et les acteurs des régressions sociales!
Et puis, à l'extrême gauche, il y a notre camarade Christiane Nimsgern, la candidate de Lutte Ouvrière. S'adressant aux «Travailleuses, travailleurs, tous les pauvres et les sans-travail», elle se présente «pour exprimer la colère et l'exaspération de tous ceux qui sont victimes de ce système économique injuste qui réduit à la misère ceux-là mêmes qui construisent les fortunes d'une minorité de parasites qui profitent du travail des autres». Et elle affirme qu'«il faut ôter son pouvoir de nuisance au patronat, qui ferme les entreprises comme on éteint la lumière.»
Bien sûr, Christiane Nimsgern ne se présente pas, comme tant d'autres, pour dire que si elle est élue on rasera gratis le lendemain. Mais, comme elle l'affirme dans ses affiches, «Ce que votre vote peut faire, si vous m'approuvez, c'est de montrer à tous les travailleurs, les chômeurs, les retraités, que nous sommes nombreux à penser pareil et à vouloir changer les choses. Et c'est par notre rôle majeur dans l'économie et la production que nous le pourrons. Le patronat profite du chômage pour nous imposer sa loi. Il prétend qu'il nous donne du travail, mais c'est nous qui lui donnons des bénéfices. Et, nous tous qui construisons sa fortune, si nous refusons de continuer, en le frappant au portefeuille, nous pouvons renverser la situation.»
Le 4 septembre prochain, il faut que le maximum de travailleurs, de pauvres et de chômeurs votent pour Christiane Nimsgern, candidate du parti d'Arlette Laguiller qui, depuis des dizaines d'années, ne s'est jamais détournée de son camp, le camp des travailleurs.