Cliniques privées : Pas de petites économies pour les as du bistouri24/08/20052005Journal/medias/journalnumero/images/2005/08/une1934.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Cliniques privées : Pas de petites économies pour les as du bistouri

Si, dans les hôpitaux publics, toutes les personnes intervenant dans les blocs opératoires ont au moins un diplôme d'État d'infirmier, on apprend qu'il n'en va pas nécessairement de même dans les cliniques privées. Dans celles-là, des chirurgiens confient le maniement des écarteurs ou des pinces, le soin d'éponger le sang ou encore les coutures de finition à des personnels non infirmiers. Au mépris des règles sanitaires élémentaires, trois à quatre cents petites mains bénévoles assistent ainsi les champions du bistouri, et souvent ne sont autres que... les épouses, les secrétaires ou les amies des chirurgiens!

Il paraît que c'est une tradition ancienne. Déjà en 1999 une loi avait été votée permettant la régularisation des quelques milliers de petites mains salariées, sans doute sous-payées, au terme d'un contrôle des connaissances. Restait le cas des «bénévoles». C'est chose faite, un amendement vient d'être publié qui organise le contrôle de connaissances auquel seront soumises les chères épouses. Ainsi elles pourront continuer à recoudre nos plaies pour le plus grand bénéfice de leurs chirurgiens de maris, cette fois en toute légalité!

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