Le chômage augmente... la propagande anti-chômeurs aussi03/12/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/12/une1844.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le chômage augmente... la propagande anti-chômeurs aussi

Le chômage a encore augmenté en octobre. Comme chaque mois depuis plus de deux ans, le nombre des demandeurs d'emploi s'est accru ce mois-ci. La France en compterait 4300 de plus, ce qui porterait le total à 2440000. Et encore ne s'agit-il que des chiffres officiels, qui sous-estiment largement la réalité. Travailleurs à temps partiel, chômeurs en stages de formation bidon ou radiés autoritairement des listes, ils sont des centaines de milliers à n'être pas comptés dans les statistiques officielles.

Il n'empêche. Les chiffres ont beau être torturés pour paraître le moins odieux possible, la réalité crève les yeux. Les plans de licenciements se succèdent en rafales, et les fins de missions d'intérim, bien que plus sournoises, n'en privent pas moins d'emploi des centaines de milliers de salariés.

Pour autant, le gouvernement continue sans honte de fustiger les chômeurs et de les rendre responsables de leur situation. François Fillon, qui semble se faire un point d'honneur de mériter le titre de ministre des Affaires antisociales, a ainsi récemment annoncé son intention de «prendre un certain nombre de mesures pour convaincre les chômeurs d'accepter les postes qu'on leur propose». Car, voyez-vous, «le chômeur ne peut pas éternellement refuser les offres d'emploi, si elles sont proportionnées en termes de qualification et de salaire».

Plus les patrons licencient, plus on accuse les chômeurs de refuser du travail. Plus les salaires baissent, plus on traite les travailleurs de privilégiés. Plus les indemnités de chômage se réduisent, plus on traite les chômeurs d'assistés. Plus la population est victime des patrons et du gouvernement à leur service, plus ceux-ci traitent la population en coupable.

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