Grève au Quai d’Orsay : Austérité dans les ambassades03/12/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/12/une1844.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Grève au Quai d’Orsay : Austérité dans les ambassades

Pour la première fois de son histoire, le Quai d'Orsay (siège du ministère des Affaires étrangères) a connu une grève massivement suivie, lundi 1er décembre, avec un taux de 94% de grévistes en moyenne dans 126 des 154 postes, répartis en France et à l'étranger.

Que des ambassadeurs se soient mis en grève est certes exceptionnel. Mais les 9500 employés, auxquels s'ajoutent les 6000 enseignants français à l'étranger qui dépendent de ce ministère, ne sont pas tous des diplomates, et les restrictions budgétaires qu'ils dénoncent montrent que la «vitrine de la France à l'étranger» en a pris un coup dans l'aile.

Le syndicat FO parle de la «paupérisation» des services du ministère des Affaires étrangères: «Il y a des endroits où les gens manquent d'équipements et doivent acheter eux-mêmes des fournitures comme le papier ou les crayons. (...) La sécurité des bâtiments n'est plus respectée, les contrats d'entretien ne sont plus honorés. Si cela continue, la sécurité des personnes ne sera plus assurée dans certains pays». A cela s'ajoutent les emplois précaires qui se développent et les postes supprimés (30% en vingt ans).

Les employés du ministère des Affaires étrangères, qui ne sont pas les plus mal lotis des fonctionnaires, n'échappent pas au manque de crédits. Cela laisse imaginer ce qu'il en est des autres services de la Fonction publique.

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