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Dans les entreprises
Canicule : Une prime qui pourrait faire monter la température
Le 16 août, au plus fort de la canicule, en même temps qu'il en appelait à la solidarité nationale et tentait de culpabiliser les familles en les rendant responsables de la mort des personnes âgées, Raffarin avait annoncé le versement d'une prime exceptionnelle pour le personnel hospitalier.
À l'époque cette promesse avait été accueillie avec des réflexions amères dans les hôpitaux surchargés, aux couloirs encombrés de brancards, où gisaient des vieillards auxquels le personnel, bien trop peu nombreux, n'avait pas les moyens de prodiguer les soins nécessaires. «Ce n'est pas d'une prime dont nous avons besoin, mais de conditions normales en permanence, qui nous permettent de ne pas nous trouver au plus mal dans les périodes de crise». Telles étaient alors en substance les réactions à l'annonce de la prime.
Trois mois plus tard, la prime arrive enfin. Mais pour y avoir droit:
1. Il faut avoir travaillé «dans la période du 7 au 19 août»,
2. Dans un établissement où il y a eu «un taux de suractivité supérieur à 20% par rapport à une période identique de référence».
3. Et le montant, brut, de la prime sera de «130 euros pour les personnels présents six jours et plus et de 90 euros pour les personnels présents moins de six jours».
Le gouvernement avait déjà fait la preuve de son irresponsabilité et de son incapacité à gérer au profit de la collectivité, aujourd'hui il apporte en plus la démonstration de sa mesquinerie