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Dans les entreprises
Beauvais (Oise) : Des militants CGT dénoncent la situation de l’emploi
Pour protester contre les plans de licenciements et les attaques en rafale du gouvernement contre les travailleurs, l'Union locale CGT du Beauvaisis a décidé d'organiser une manifestation le jeudi 11 décembre. Pour la préparer, elle a réuni devant la presse locale une trentaine de militants qui ont dénoncé la situation de l'emploi dans la vingtaine d'entreprises du privé ou du public dans lesquelles ils travaillent...
Chez Nestlé, un plan de 154 suppressions d'emplois est en route, alors même qu'un plan précédent de 168 suppressions de postes vient de s'achever et que, depuis plus d'un an, les ouvriers du secteur «surgelés» subissent du chômage partiel à répétition.
Bosch, qui comptait 3000 salariés il y a 25 ans, est descendu à 520 aujourd'hui, entre autres grâce à un «plan amiante» financé par la Sécurité sociale. L'objectif déclaré de Bosch est d'abaisser les effectifs jusqu'à 350 personnes... qui feront ainsi le travail réalisé actuellement par 520 salariés.
Du côté des services publics, la SNCF veut supprimer des postes de contrôleurs dans les trains. Des gares de petites villes de la région sont fermées le week-end. Sur l'ensemble de l'Oise, il manque trente agents aux postes d'aiguillage. A La Poste, le passage aux 35 heures a été l'occasion de supprimer onze postes de travail. 36% des 166 salariés du Centre de distribution sont des contractuels, qui touchent 150 à 225 euros de moins que leurs collègues fonctionnaires. Et il y a au Centre de distribution de Beauvais, huit à dix CDD en permanence. L'un d'entre eux est là depuis trois ans.
On pourrait citer aussi la Sotrapoise, entreprise de transports dans laquelle les chauffeurs routiers travaillent 50 heures par semaine et toujours le pied sur la pédale d'accélérateur. Chez Radiospare, une salariée a été licenciée parce que son arrêt maladie est arrivé en retard, bien qu'elle l'ait posté en temps et heure. Mais voilà, La Poste n'assure plus le transport du courrier à J+1! Aux Ambulances Martial, il faut faire une amplitude horaire de 203 heures pour être payé 152 heures et gagner 960 euros. A la mairie de Beauvais, la charge de travail des femmes de ménage a augmenté mais leurs heures, donc leur paye, ont diminué!
Voilà une situation dans laquelle peuvent se reconnaître bien des travailleurs de bien des villes et régions du pays. Contre cette situation il faut se battre. C'est ce que comptent dire les militants de Beauvais en manifestant le jeudi 11 décembre.