SNCM Marseille : Malgré la canicule, la journée de travail est allongée20/08/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/08/une1829.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCM Marseille : Malgré la canicule, la journée de travail est allongée

Sur les ferries et les cargos de la SNCM, le travail dans la salle des machines est particulièrement pénible du fait de la canicule: il y règne une température qui oscille entre 50° et 60°. En mer, les marins ont eu à intervenir sur les machines alors que la température atteignait 60°.

Les ouvriers et les marins qui interviennent pour réparer ce qui est mécanique, électricité, tuyauterie, chaudronnerie, travaillent trois ou quatre heures d'affilée dans la salle des machines et y reviennent après la pause. La journée peut se prolonger dans la soirée, avec une pause de deux heures pour le repas. Il arrive que la journée, commencée à 7h30, ne se termine qu'à 21h, pour que le bateau puisse repartir aussitôt. En ce moment, les rotations des navires sont nombreuses et ils ne restent pas longtemps à quai. Quand ils arrivent, les moteurs principaux sont arrêtés mais leur circuit en combustible, du fuel lourd, continue de chauffer pour que celui-ci reste fluide. Quant aux moteurs Diesel des groupes électrogènes, ils restent en marche, ce qui produit beaucoup de chaleur. On en sort trempé des pieds à la tête, comme si on s'était plongé dans une baignoire.

De plus, c'est seulement quand on termine après 21h30 qu'on a droit à quatre heures de repos le lendemain matin; si l'on dépasse minuit on a droit à huit heures de repos le lendemain. Mais le plus souvent on termine à 21h et on doit revenir le lendemain à 7h30. Il est arrivé assez souvent que ce rythme dure toute la semaine.

Vu le manque d'effectif, il n'y a pas d'équipes qui tourneraient et travailleraient moins longtemps.

En temps normal les effectifs sont déjà insuffisants et nos camarades en congés n'ont pas été remplacés. Seuls les malades sont remplacés par des intérimaires.

Pour la direction, chaleur ou pas, le travail est le même. Elle trouve même que nous sommes trop nombreux puisqu'un plan en cours d'application vise à supprimer au total 300 emplois!

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