Schneider : Un groupe qui fait des profits et licencie20/08/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/08/une1829.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Schneider : Un groupe qui fait des profits et licencie

Le groupe Schneider, qui commercialise du matériel électrique et des automatismes industriels sous les marques Merlin Gerin, SquareD et Telemecanique, va supprimer 2000 emplois en Europe, dont un millier en France d'ici la fin de 2004, a annoncé son PDG, Henri Lachmann, lors de la présentation des comptes du 1er semestre 2003.

Schneider licencie, pas parce que le groupe a des pertes. Loin de là. D'après les comptes qu'il a publiés, le groupe a déjà réalisé un taux de profit de 10,4% au premier semestre 2003. Le bénéfice net par action est en progression de 11%. Mais Henri Lachmann, indique le journal financier Les Échos, veut pour 2004 un taux de profit de 14%.

Schneider va délocaliser hors d'Europe. Le groupe, qui avait déjà treize usines en Chine, a démarré la production dans deux nouvelles usines. «En Chine et en Inde, Schneider peut bénéficier d'une main-d'oeuvre de qualité nettement plus compétitive que celle de la zone euro», a déclaré Lachmann. Mais, outre les salaires plus bas, c'est parce que ses ventes en Asie ont progressé de 11% que le groupe y développe sa production.

Et en Europe, il ne s'agit pas de diminuer la production mais de la faire effectuer par moins de salariés. Schneider se fixe comme objectif une augmentation annuelle de 5% de la productivité.

Voilà bien l'exemple de pratiques qu'il faudrait interdire: rien ne justifie 14% ou même 10% de taux de profit. Et certainement pas, pour obtenir ce résultat, de mettre à la rue ceux qui, par leur travail, ont créé ces richesses, pour enrichir une poignée d'actionnaires. Schneider a de l'argent, pour construire de nouvelles usines, pour payer des dividendes aux actionnaires. Eh bien, ces profits doivent servir à maintenir les emplois et les salaires avant toute autre chose.

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