Hôpital de Dijon, au centre de gérontologie de Champmaillot20/08/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/08/une1829.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital de Dijon, au centre de gérontologie de Champmaillot

À Champmaillot - bien que globalement l'équipe médicale ait essayé de gérer la crise dès le début des grosses chaleurs, en prenant des mesures adéquates: tournées supplémentaires de boissons, d'eau gélifiée, appel aux familles pour venir plus souvent et pour apporter des ventilateurs à leurs patients -le manque de personnel a malgré tout provoqué des états de panique.

Et le mercredi 13 août, qui a été le pic le plus important, des états de déshydratation ont été recensés dans tout l'hôpital. De nombreux patients ont été victimes d'hyperthermie à plus de 40° , 42° pour certains d'entre eux. L'équipe d'après-midi s'est débrouillée comme elle a pu pour faire baisser leur température, sans glaçons, sans équipement, en mouillant des serviettes avec la fontaine réfrigérée.

Partout dans les services, il y a eu des situations très graves: une infirmière seule pour 40 malades dont la plupart grabataires, une fontaine réfrigérante en panne pendant deux jours, le personnel pieds nus, s'arrosant d'eau pour pouvoir tenir, des infirmières en larmes, alors même que les décès se succédaient et ce, bien avant la canicule «officielle» déclarée par Raffarin.

Les mesures, qui ont été prises trop tard, sont dérisoires: il y a trois ans, un service de gériatrie a été fermé et ses 30 lits n'ont pas été rouverts, faute de personnel et de médecins, alors même que l'infrastructure technique existe. Dans les autres services ouverts, les malades étaient dans les couloirs sur des brancards.

Ceux qui ont vécu cette période ne pourront oublier l'angoisse de ces personnes âgées qui se voyaient mourir dans un couloir, abandonnées, parce qu'on ne pouvait pas s'occuper d'elles.

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