SNCF : Échos de la grève05/06/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/06/une1818.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

SNCF : Échos de la grève

Aux ateliers TGV de Châtillon (Hauts-de-Seine)

Lundi 2 juin, l'assemblée générale de préparation de la grève aux ateliers TGV de Chatillon a réuni près de 300 cheminots, ce qui est un chiffre exceptionnel. La présence d'enseignants, bien accueillie, a donné un ton combatif à l'assemblée.

Les piquets de nuit et de matinée furent tenus à une vingtaine de grévistes par porte ce qui, là aussi, est important.

Le mardi 3 juin, 50% des cheminots de Châtillon étaient en grève même s'ils ne furent que 80 à l'assemblée générale. La grève fut votée.

Il fut proposé d'élire un bureau d'organisation de la grève ce qui se heurta dans un premier temps à l'hostilité de la CGT, mais qui finalement ne s'y opposa pas. Le fait que les cheminots qui ont fait cette proposition soient ceux qui, depuis la grève du 13 mai, n'ont pas cessé de militer pour reprendre la lutte, n'est peut-être pas pour rien dans cette attitude, finalement neutre, de la CGT.

Ce bureau d'organisation de 15 cheminots fut élu et bien qu'elle ne s'y soit pas présentée, la CGT a informé qu'elle participerait à sa prochaine réunion.

A la Gare du Nord à Paris

Mardi 3 juin, nous étions 36% de grévistes sur la gare du Nord. Les contrôleurs étaient à 75% en grève et les roulants à 80%, le syndicat autonome local, la FGAC appelant à la grève.

Contrairement à ce qui s'était passé durant la grève du 13 au 19 mai, la CGT n'a pas voulu organiser d'assemblée régionale regroupant tous les personnels. Au contraire, elle a réuni les agents par catégorie, ce qui est une façon de séparer les secteurs les plus combatifs des autres. De fait, ces assemblées réunissent peu de monde et ne peuvent prendre des décisions concernant l'ensemble des agents.

A l'assemblée générale de la gare, qui ne regroupe qu'une partie du personnel, dont les guichetiers et l'accueil, et où sont venus quelques enseignants et une factrice, il a été décidé d'élire un comité de grève et de reconduire la grève jusqu'à la prochaine assemblée générale du 4 juin.

A Limoges

La grève a été suivie à 60% à Limoges et l'assemblée générale a voté à la quasi unanimité (308 pour et 6 contre) la reconduction de la grève pour 24 heures. Tous les syndicats présents, CGT, CFDT, FO, SUD et UNSA (autonomes), ont appelé à la continuation. Mercredi 4, des tournées sont prévues sur les chantiers pour convaincre les non-grévistes.

A Tours

La journée du 3 n'a guère été préparée par les syndicats à Tours mais nous étions quand même 43% à être en grève (contre 65%, le 13 mai). Les responsables CGT ne semblaient pas vraiment chauds pour la reconduction de la grève... jusqu'à ce que l'après-midi, la CGT nous déclare "Ça y est, on a le feu vert de la fédé"! Et dans les assemblées qui ont suivi, la grève a été reconduite partout.

A Lyon (Rhône-Alpes)

La grève a très bien marché le 3 juin à Lyon. Aux ateliers d'Oullins, nous étions près de 70% de grévistes. Le matin, 60 cheminots ont participé aux piquets de grève. La grève a bien sûr été reconduite pour le mercredi 4. De même dans plusieurs dépôts comme à Sibelin, Vénissieux, La Mouche.

Le mouvement a également été très bien suivi à Lyon-Perrache et à la gare de la Part-Dieu, où en fin d'après-midi, seulement trois TGV étaient annoncés pour Paris jusqu'à la fermeture de la gare et quatre, en provenance de Paris. Aucun autre train n'a roulé.

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