La journée du 3 juin : Dans les transports aériens05/06/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/06/une1818.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La journée du 3 juin : Dans les transports aériens

À la manifestation parisienne du 3 juin, les travailleurs, en grève, des ateliers d'Air France d'Orly, de Roissy et du Bourget étaient environ 300, soit sensiblement le même nombre que le 25 mai. Sur place, la grève a été diversement suivie selon les ateliers et hangars. La DM (centre de maintenance aérienne) de Roissy couvre plusieurs kilomètres carrés, il n'est donc guère facile de joindre tout le monde. Pourtant, aucun tract d'appel n'avait été diffusé avant le lundi 2, à la cantine. Évidemment, cela n'a pas aidé à mobiliser le personnel.

À la DM d'Orly, mercredi 4, une assemblée générale a rassemblé trois cents travailleurs. Il y a été décidé de débrayer une demi-journée, jeudi 5, et d'aller manifester au centre commercial voisin de Belle-Épine et à l'aérogare, ensemble avec des grévistes d'autres secteurs: enseignants d'Athis-Mons, de Choisy, et communaux de Chevilly-Larue, notamment.

À Roissy, ce même mercredi, l'Union locale CGT diffusait un tract pour appeler à un rassemblement au niveau de toute la plate-forme aéroportuaire, mais en s'adressant spécifiquement aux entreprises de sous-traitance.

Au niveau du contrôle aérien, un préavis de grève pour trois jours avait été déposé par la CGT. Cet appel à la grève, non soutenu cette fois par les autonomes, mais auquel la CFDT s'était rallié, a mobilisé de 30 à 50% du personnel selon les centres de contrôle (un peu moins que le 13). Mercredi, la grève continuait. Au centre de contrôle d'Athis-Mons, près d'Orly, sur deux équipes, personne n'avait prévu d'aller travailler. Comme le gouvernement n'a, cette fois-ci, pas mis en place de procédure de service minimum, même les contrôleurs réquisitionnés n'ont aucune envie de travailler. Même situation dans les centres de Montpellier, Mulhouse, Ajaccio, Marignane.

Jeudi 5, le mouvement devait continuer. À Toulouse, les contrôleurs en grève avaient prévu de participer à l'opération "ville morte" et, à Orly, de se joindre à leurs camarades d'ADP (aéroports de Paris) et d'Air France dans les actions prévues sur l'aéroport.

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