Municipaux de Châtellerault (Vienne) : En lutte pour une augmentation de 100 euros06/02/20032003Journal/medias/journalnumero/images/2003/02/une1801.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Municipaux de Châtellerault (Vienne) : En lutte pour une augmentation de 100 euros

Jeudi 30 janvier, les municipaux de Châtellerault se sont mis en grève et ont manifesté à 250 à l'appel des syndicats CGT, CFDT, FO et UNSA pour revendiquer une augmentation de 100 euros mensuels de leurs indemnités.

Outre leur salaire, dont le montant est fixé par le ministère, les municipaux perçoivent en effet des primes sous la forme d'indemnités hiérarchisées dont le montant est déterminé par la municipalité à l'intérieur d'une fourchette établie nationalement.

L'actuel régime indemnitaire a été instauré en 1991, alors que l'ancien maire de Châtellerault, Edith Cresson, était Premier ministre. Le fait qu'une part du revenu des fonctionnaires territoriaux dépende ainsi des choix locaux du maire a tendu à orienter les revendications vers le régime indemnitaire, qui semble plus " à portée de main " que le traitement lui-même, fixé au niveau national.

L'inconvénient, c'est évidemment que les élus locaux ne se privent pas pour tenter d'opposer les revendications du personnel municipal aux intérêts de l'ensemble des administrés. Le maire (PS) de Châtellerault ne s'en est pas privé, objectant à chacune des actions entreprises depuis juin dernier par les municipaux que s'il accordait les 100 euros, il faudrait alors augmenter les impôts locaux.

La journée du 30 ne manqua pas d'animation. C'est ainsi qu'on put voir l'élu responsable du personnel, vice-président de la Communauté d'agglomération et membre du PS, foncer avec sa grosse voiture dans le bidon-brûlot des grévistes. Oublieux du passé d'ancien syndicaliste dont il se revendique parfois, il déclara que le mouvement est dû " à une minorité maximaliste politisée " !

Après que les élus eurent reçu les syndicalistes pour leur dire que, " l'enveloppe budgétaire étant mince comme une feuille de papier à cigarette ", il n'y aurait rien pour 2003, et leur promettre de les revoir en avril pour établir un échéancier, les grévistes se sont quittés en offrant aux Châtelleraudais un spectacle de fumigènes SNCF sur fond de tempête de neige, et en se promettant de se retrouver dans les prochains jours pour continuer la lutte.

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