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- Lutte ouvrière n°1757
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Hôpital Sainte-Anne (Paris ) : - Non à la désorganisation des horaires et des services
A l'hôpital psychiatrique Sainte-Anne, à Paris 14e, les services apprennent les uns après les autres comment ils vont être restructurés à partir du 1er avril, sous prétexte de 35 heures. Ensemble, ils s'efforcent de continuer la lutte collective. Comme depuis dix semaines, la grève a été revotée à main levée par 115 personnes, sur les 145 présentes, dont beaucoup de blouses blanches, à l'assemblée de vendredi 22 mars, jusqu'au vendredi suivant.
Tout en continuant à s'affirmer grévistes, les soignants ont repris peu à peu les soins aux malades presque normalement. Les grévistes des cuisines ne préparant que les repas des malades, le restaurant du personnel est toujours fermé. Les ouvriers des ateliers n'assurent que les urgences. Chaque jour, selon leurs disponibilités, 100 à 150 personnes se retrouvent pour l'assemblée et pour telle ou telle action collective.
Jeudi 21 mars, nous avons manifesté place du Châtelet, au centre de Paris. Les signes de sympathie et d'encouragement des automobilistes et des passants étaient réconfortants. Quatre cents signatures ont été recueillies sur notre pétition et il y a eu beaucoup de discussions. Une infirmière de l'hôpital Marchant de Toulouse, en partie détruit par l'explosion de l'usine AZF, nous a raconté, les larmes aux yeux, que la catastrophe fournissait l'occasion d'accélérer le démantèlement de cet hôpital psychiatrique. En effet, des fermetures de lits, tous les hôpitaux psychiatriques en subissent depuis une dizaine d'années.
A Sainte-Anne, à cause du manque d'effectif et à l'occasion du passage aux 35 heures, la direction d'un service propose de fermer l'une des ailes et de regrouper les lits dans les autres. C'est peut-être une fermeture de lits déguisée et c'est à coup sûr une dégradation des conditions de soins.
Vendredi 22 mars, une procession carnavalesque a enterré le protocole local des 35 heures en portant son cercueil devant le bureau du directeur. Là, n'ayant rien de plus à lui dire, les grévistes n'ont pas voulu le voir.
Même si les grévistes sont bien conscients qu'il faudrait d'autres hôpitaux en mouvement pour débloquer l'embauche, ils tiennent à montrer jusqu'au bout leur mécontentement.