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- Lutte ouvrière n°1757
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Dans les entreprises
Disneyland-Région parisienne - Maintenance : Ça ne fait pas le compte... de fées
La presse et la télévision ont récemment montré, à l'occasion de l'ouverture du deuxième parc à thème de Disneyland Paris, le mécontentement des salariés de la Maintenance.
En fait, c'est maintenant depuis plus d'un mois que les 1200 techniciens de la Maintenance de Disneyland revendiquent des augmentations de salaires.
Dans un premier temps, à l'initiative de tous les syndicats, une pétition a été signée par 500 techniciens, réclamant l'augmentation des salaires, des primes de week-end et des primes d'ancienneté.
La direction, sentant sans doute le climat revendicatif, a promis dans la foulée certaines mesures partielles (une prime de 10 euros par jour travaillé pour les équipes de techniciens qui font l'ouverture et la fermeture du parc 7 jours sur 7, une prime de 3,05 euros de flexibilité par jour de remplacement d'un technicien ou responsable d'un coefficient supérieur, une remise à niveau des bas salaires, et des bons d'essence pour le service Horticulture).
L'assemblée générale qui a suivi cette annonce n'a pas accueilli les mesures comme la direction le souhaitait : ça ne faisait pas le compte, d'autant que seuls une partie d'entre nous étaient concernées. Nous avons tenu à le lui dire.
Depuis, nous avons alterné assemblées générales, défilés, rassemblements, et même journée de grève. Le mardi 5 mars, par exemple, plus de 300 techniciens de la maintenance du parc, de Disney Village et des hôtels, se sont rassemblés au péage du parking du parc Disney, pour informer les visiteurs, qui ont pu entrer gratuitement au parking. Le midi, nous avons défilé devant le bâtiment de la direction qui, courageuse, a préféré enchaîner les issues. Et le soir, nous avons décidé de défiler dans le parc, à l'heure de la " Parade ".
A l'heure dite, la direction a annoncé au public que pour " des raisons techniques qui empêchaient son déroulement ", elle annulait la Parade. Mais grâce à nous, et sous les yeux étonnés des touristes qui attendaient celle-ci, le public a eu quand même un défilé.
Depuis, la direction cherche à gagner du temps : après s'être dépêchée de relever quelques bas salaires, elle promet une négociation pour le...16 avril. Mais devant la menace de grève le 14 mars, jour de l'ouverture du second parc à thème, sachant que les caméras de télévision risquaient de filmer l'envers du décor, la direction a avancé la date de négociations avec les syndicats au 19 mars.
Tous les syndicats, sauf la CGT, semblent se satisfaire de ces promesses de négociations. Pas forcément les techniciens...