Les employés communaux de la Courneuve sont en grève depuis le 29 janvier. Ils revendiquent le droit au respect, le droit à l'hygiène et à la sécurité sur leurs secteurs, des créations d'emplois et le remplacement de leurs collègues en longue maladie, le retrait des nouveaux horaires et l'embauche des contractuels dans les écoles comme dans les services de la mairie.

C'est un ras-le-bol généralisé face au manque de personnel et de moyens. Dans un service par exemple un gréviste explique qu'il doit amener ses propres outils pour travailler, qu'il s'est acheté un casque de sécurité, et des masques antipoussière.

Il y a quelque temps, la municipalité, dont le maire est du Parti Communiste, a embauché un cabinet d'audit pour étudier comment faire des gains de productivité. Résultat : pour créer de nouveaux services, la direction a pris des employés sur d'autres unités qui étaient déjà en manque de personnel. Il y a eu aussi des regroupements de services. Maintenant, tout doit se faire avec moins de monde et plus de travail.

D'autre part, les notations des agents, qui sont faites chaque année, ont été revues à la baisse, bloquant les promotions qui permettaient d'avoir un mieux sur le salaire.

Et puis la goutte d'eau qui a fait déborder le vase est le manque de respect des chefs et l'attitude méprisante du maire.

Au conseil municipal, les conseillers de Lutte Ouvrière ont soutenu les grévistes et dénoncé le choix de la municipalité, gauche plurielle, d'être solidaire du gouvernement, et d'appliquer sa politique de restrictions sur les services publics.

Vendredi 1er février, les militants CGT qui ont lancé l'action, ont lu en assemblée générale le protocole d'accord proposé par la mairie : il n'y avait rien de concret. Pour obtenir un véritable recul de la municipalité, les grévistes ont décidé la reconduite du mouvement.