Au CHU de Clermont-Ferrand, après la montée à Paris du 31 janvier, les manifestants n'ont pas du tout apprécié les forces de l'ordre qui les ont matraqués et copieusement aspergés de gaz lacrymogènes. Malgré les pressions, les grévistes ne veulent pas céder et ils ont revoté à la quasi-unanimité la prolongation de la grève jusqu'au lundi 11 février.

Le 31 janvier, sept cars sont partis du CHU de Clermont-Ferrand. Avec ceux d'autres hôpitaux du département, cela faisait 600 personnes. Pour l'Allier, il y avait aussi de bons groupes de Montluçon, Vichy et Moulins.

L'ambiance était chaude dans les cars où l'on révisait de bon coeur les chansons et les slogans anti-Guigou.

A Paris, la vue de milliers de manifestants venus des grandes villes était réconfortante, et nous avons pu discuter avec des camarades d'autres régions... où les problèmes sont les mêmes. Et le défilé s'étirait, bon enfant.

Mais c'est en approchant du ministère de la Santé que la violence des forces de l'ordre s'est déchaînée.

On voit que pour ce gouvernement qui se dit de gauche, il est plus facile de faire donner 1a matraque que de donner l'argent nécessaire à la création de postes indispensables pour assurer correctement les soins.

Et le comble, c'est que les responsables syndicaux nationaux nous ont laissé tomber face aux flics devant le ministère de la Santé, pour aller en catimini négocier plus loin... au ministère du Travail, rue de Grenelle !

A l'assemblée générale du 4 février, l'amphi était à nouveau rempli. A la tribune, il y avait les représentants de la CGT, FO et SUD.

Avec la poursuite de la grève, nous avons voté le boycott des "conseils de service" et autres réunions de la direction pour tenter de mettre en place le protocole Guigou.

Des diffusions de tracts à la population sont prévues, ainsi que diverses actions chez les personnels techniques. Une intervention au festival du court-métrage est également envisagée.

La détermination ne faiblit pas et beaucoup réclament à nouveau une manifestation nationale, unique cette fois, et à Paris.