Toulouse : Les dirigeants politiques et syndicaux complices11/01/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/01/une-1746.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Toulouse : Les dirigeants politiques et syndicaux complices

A Toulouse, les dirigeants locaux de la droite, comme du Parti Socialiste ou des Verts, derrière Jospin, ont quelques mots pour les salariés. Ils en appellent au sens des responsabilités des patrons pour ne pas licencier... ce qu'ils ont pourtant commencé à faire bien évidemment. Les dirigeants locaux du PCF ont poussé le ridicule jusqu'à lancer une pétition à adresser aux actionnaires de TotalFinaElf, leur demandant poliment " de décider de ne pas percevoir les dividendes qui doivent vous revenir pour cette année 2001, et de les verser pour la solidarité des Toulousaines et Toulousains ". Le texte signale pourtant auxdits actionnaires que " le groupe TotalFinaElf a versé 12 milliards de francs de dividendes à ses actionnaires pour l'exercice 2000, malgré la catastrophe de l'Erika ". Les actionnaires, qui ont montré en Bretagne qu'ils étaient tout sauf des philanthropes, tremblent sans doute encore devant cette initiative " destinée à créer un rapport de force ".

Quant à l'Union Départementale CGT, pas question de mobiliser les salariés de la zone chimique pour la défense de l'emploi et des salaires, pas question d'organiser leur liaison avec les sinistrés contre TotalFinaElf. Ce qui est à l'ordre du jour ce sont des phrases creuses sur la défense de " la chimie toulousaine ".

Dans un communiqué, Lutte Ouvrière dénonce toute cette hypocrisie, demandant notamment pourquoi le gouvernement " n'oblige-t-il pas les dirigeants de Total à payer intégralement les salaires pour tous les salariés ", ajoutant : " Quant à la reconversion du pôle chimique vers une chimie propre et sécurisée, ce ne sont que des mots, si on n'accuse pas les dirigeants de Total, si on n'exige pas que les industriels prennent sur leurs profits pour faire passer la sécurité avant tout, et si le contrôle de la population et des salariés ne s'exerce pas sur la sécurité dans les entreprises. "

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