Sans-papiers de Seine-Saint-Denis : Non à l'arbitraire de la préfecture11/01/20022002Journal/medias/journalnumero/images/2002/01/une-1746.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Sans-papiers de Seine-Saint-Denis : Non à l'arbitraire de la préfecture

Les sans-papiers de la coordination 93 (Seine-Saint-Denis) ont finalement levé l'occupation de l'ancienne gendarmerie de Saint-Denis, le 16 décembre dernier. Ils se sont à nouveau installés dans leur précédente permanence à Saint-Denis.

Au terme de six mois de lutte, sur les 74 dossiers présentés, 41 sans-papiers ont obtenu une autorisation provisoire de séjour de 3 à 6 mois que la Préfecture, qui agit comme cela depuis des années, transformera au bout de six mois en titre de séjour d'un an renouvelable.

Pour l'instant, la coordination compte aussi 31 refus de la part de la Préfecture qui ne donne bien souvent aucune raison valable pour les justifier. Et à ce jour, trois dossiers n'ont pas été traités alors que l'un peut justifier de 8 ans de présence en France et un autre de dix ans.

Cela ne fait pas le compte, bien sûr. Mais les sans-papiers sont convaincus à juste titre que sans leur lutte et leur détermination, ils n'auraient rien obtenu. Reste qu'avec des papiers, l'avenir n'est pas complètement éclairci. Il faut trouver un logement et surtout un travail régulier. Beaucoup de sans-papiers perdent leur travail, une fois qu'ils ont obtenu leur régularisation, car leurs employeurs, qui ont profité d'eux pendant des années en leur payant de très bas salaires, trouvent plus lucratif de les remplacer par des travailleurs au noir.

Dans le seul département, il reste 15 000 personnes dont la situation n'a pas été régularisée. Les services de la Préfecture ont donné à l'une d'elles un rendez-vous... pour dans un an. Et le gouvernement laisse pourrir la situation. Mais les sans-papiers comptent bien ne pas en rester là et l'ont montré en manifestant, vendredi 4 janvier 2002, devant la Préfecture de Bobigny.

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