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Dans les entreprises
Métro de Marseille : La grève des gardiens
Presque chaque année, le contrat de gardiennage du métro de Marseille est annulé. Il est repris par une nouvelle société, souvent celle qui était en place l'année précédente. La nouvelle société qui prend le marché en profite, au passage, pour rogner sur les effectifs et les quelques primes difficilement obtenues. Cette année n'a pas fait exception...
Depuis la fin décembre, les gardiens du métro de Marseille sont donc en grève pour conserver leurs emplois. La société qui ne reconduit pas le contrat est la HGS, celle qui le reprend est la SOGESEM. A la prise du contrat de cette année, la nouvelle société, la SOGESEM a prévu de réduire très sévèrement le personnel de près de 50 gardiens, sur un effectif de près de 120. D'où la mobilisation et la grève de l'ensemble des gardiens. Il n'y a donc pratiquement plus personne dans les stations du métro de Marseille, pour ouvrir les portillons destinés aux poussettes d'enfants, pour avertir les pompiers en cas d'accident ou d'incendie, etc.
Les patrons de la nouvelle société de gardiennage veulent aussi en profiter pour se débarrasser des autres gardiens : ils ont fait passer des annonces dans la presse locale pour en recruter de nouveaux.
Pour se défendre et se faire entendre, les gardiens ont donc multiplié les actions. Vis-à-vis du public, les portillons sont quelquefois en libre accès. Contre la RTM (Régie des Transports de Marseille), les coupures de lignes sont fréquentes. Quant à la direction de l'entreprise, elle voit des rassemblements bruyants devant son siège.
Une médiation entre la RTM, les gardiens et la société de gardiennage devait se mettre en place le 8 janvier. Quant au maire de Marseille, Gaudin, qui a un certain pouvoir et droit de regard dans la gestion de la RTM, il se moque visiblement de la gêne causée aux usagers et des suppressions d'emplois. Le sort des gardiens lui est totalement étranger, même s'il ne parle que de sécurité et d'insécurité.