Eviter les crises futures ? Un voeux pieux !09/11/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/11/une-1738.gif.445x577_q85_box-0%2C11%2C166%2C227_crop_detail.jpg

Leur société

Eviter les crises futures ? Un voeux pieux !

Un rapport consacré au système monétaire international prétendait "faire fonctionner mieux le système monétaire" et "éviter des crises futures". Armonie Bordes a interpellé le Parlement : "Vous, les défenseurs du capitalisme, vous êtes totalement incapables de réguler cette économie basée sur la recherche de profits et sur la concurrence, car elle n'est pas régulable. La seule régulation concevable est celle que les plus puissants imposent aux autres, mais ils le font en leur propre faveur. Aussi, le souhait de démocratiser le FMI qui est sous la coupe des Etats-Unis est-il ridicule. (...) Mais la mainmise d'un nombre limité de groupes financiers et industriels sur la richesse sociale et sur les moyens de la produire, leurs rivalités et leurs spéculations auront une fin. Pour les générations futures, les gaspillages gigantesques et la stupidité patente de votre économie apparaîtront comme la marque que, pour ce qui concerne la maîtrise de sa propre vie collective, l'Humanité n'était pas encore sortie de la barbarie."

Autre rapport à prétention réformatrice, celui rédigé par Harlem Désir, largement félicité au cours du débat par ses pairs, et consacré à l'"ouverture et la démocratie dans le commerce international". Les trois députées de Lutte Ouvrière, qui ont été parmi les rares à voter contre ce rapport, ont expliqué : "Le rapporteur de ce texte ne peut pas avoir la naïveté de penser que les inégalités criantes en matière d'échanges commerciaux soient dues au fait que la majorité des pays participant à l'OMC "sont marginalisés en raison de modes de travail non inclusifs ou de l'absence ou de la faiblesse de leur représentation à Genève" ou encore "aux habitudes héritées du Gatt". Les relations économiques entre pays, et les relations commerciales en particulier, n'obéissent qu'à la seule loi du plus fort, et nullement à cette "démocratie" que le rapporteur voudrait y introduire. Les pays impérialistes imposent leur loi aux pays du Tiers Monde, et les Etats-Unis imposent la leur jusques et y compris aux puissances impérialistes de seconde zone. Ce n'est évidemment pas en accordant aux pays les plus pauvres quelques postes de fonctionnaires supplémentaires à l'OMC ou dans tout autre organisme international que l'on changera le rapport de forces."

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