DDE Grenoble - La journée d'action du 25 octobre : Contre les mauvais coups de gayssot sur les routes...09/11/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/11/une-1738.gif.445x577_q85_box-0%2C11%2C166%2C227_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

DDE Grenoble - La journée d'action du 25 octobre : Contre les mauvais coups de gayssot sur les routes...

À la DDE de l'Isère, la direction prépare le règlement intérieur qu'elle appliquera en janvier 2002. Elle prévoit déjà la flexibilité pour certaines activités : en hiver avec le déneigement, pendant les périodes de fauchage des bords de routes, au centre de surveillance du trafic, etc. Elle propose aux agents qui travaillent sur les autoroutes, un travail posté, par cycle de quatre semaines, avec des horaires qui changent presque tous les jours et une nuit par semaine. Bien évidemment, sans verser un centime de plus.

Pour montrer leur mécontentement vis-à-vis de ces décisions, les agents d'exploitation ont profité de l'appel d'une journée d'action catégorielle de la CGT, le 25 octobre. Au volant de leurs camions, ils ont fait une opération escargot sur les autoroutes du pourtour de l'agglomération grenobloise. Une assemblée générale au siège de Grenoble a réuni 250 agents qui ont dit à la direction qu'ils refusaient d'accepter n'importe quoi !

L'après-midi, ce fut au tour des adjoints administratifs, la catégorie du personnel de bureau la plus mal payée, de tenir une assemblée générale. Ils réclament une amélioration de leurs salaires et dénoncent leurs mauvaises conditions de travail liées au manque d'effectifs. Les adjoints de l'Isère ont élu un comité qui propose des actions, pétitions, assemblées générales, conférence de presse. Tous les mardis matins, ils se rendent en groupe devant le bureau du directeur pour lui demander où en sont les promesses faites par Gayssot.

Depuis cet automne, la colère des adjoints est montée d'un cran. Gayssot veut différencier la rémunération des agents d'exploitation et, dans les bureaux, il vient de passer aux actes et tente de réaliser ce qu'un ministre de droite avait seulement rêvé il y a dix ans !

Début 1990, Durafour, ministre de droite de la fonction publique, avait créé "une bonification" du salaire, appelée NBI (Nouvelle Bonification Indiciaire), censée récompenser les fonctionnaires qui occupaient des postes plus "méritants" que d'autres. Durafour donnait satisfaction à ceux qui réclamaient la reconnaissance du "mérite" dans la fonction publique comme cela se fait dans le secteur privé. Mais jusqu'ici, la NBI avait été distribuée à tous (sauf aux cadres) dans les départements "peu attractifs" comme ceux du Nord, de l'Est et de l'Ouest, pour attirer les volontaires sur les postes vacants.

Or Gayssot a donné son accord pour une distribution "au mérite". Ainsi la NBI sera distribuée à une minorité et avec de grandes disparités d'une catégorie à l'autre.

Le jeudi 11 octobre, une grande partie des adjoints, ceux du siège à Grenoble rejoints par des collègues des subdivisions, ont déposé les cordons de leurs ordinateurs dans le bureau du directeur. Ils entendaient ainsi répliquer à la provocation du ministre.

Les cordons sont toujours chez le directeur malgré les pressions et menaces de la hiérarchie. Au chef du personnel qui leur demandait de reprendre leurs cordons, un adjoint a répondu de la même manière que le ministre à leurs revendications : les adjoints vont "étudier sa proposition". Les adjoints exigent le retrait de cette NBI et la distribution égalitaire des crédits débloqués pour chaque DDE.

Ce problème de la NBI étant national, beaucoup attendent une proposition d'action nationale de la part des syndicats.

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