Robert Hue et les privatisations : Ni pour ni contre, bien au contraire05/01/20012001Journal/medias/journalnumero/images/2001/01/une-1695.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Robert Hue et les privatisations : Ni pour ni contre, bien au contraire

Robert Hue n'est pas opposé aux privatisations. Interrogé lui aussi par le journal Le Monde, il se prononce, "dans des industries comme l'automobile, l'armement, voire l'électronique, la pétrochimie, pour un contrôle public majoritaire." Ce qui signifie déjà pour une privatisation possible jusqu'à 49 %.

Pour les autres, nous "n'entendons pas apporter de réponses simplistes". Le dirigeant du PCF n'est pas non plus opposé à la privatisation même si cela touche des services publics. Interrogé sur l'avenir de La Poste, de la SNCF, d'EDF et de GDF, il indique que "ces entreprises ont toujours vocation à avoir une mission de service public. Ce qui ne veut pas dire que la seule solution soit la propriété d'Etat à 100 %. Permettre une nouvelle forme d'appropriation sociale exige, au-delà des questions liées à la nature du capital, de développer des droits nouveaux démocratiques, des critères de gestion d'efficacité sociale prenant le contre-pied de la rentabilité financière." Comme si des capitaux privés pouvaient s'investir pour autre chose que la recherche de la rentabilité financière maximum. Ailleurs il indique même que "les formes de maîtrise publique doivent tourner le dos à l'étatisme". Quant à la référence aux "droits nouveaux démocratiques", elle semble là pour faire passer la potion, car que penser d'un individu qui remettrait les clés de sa maison à un gangster tout en inventant "des droits nouveaux démocratiques" pour le contrôler ?

"Au-delà de la nature du capital," Robert Hue évacue donc la question et se garde bien de s'opposer, même en paroles, aux menaces très précises de libéralisation ou privatisation concernant actuellement plusieurs de ces secteurs. Souhaitons que les militants du Parti Communiste d'EDF, GDF, de La Poste ou des transports, comme tous les militants ouvriers, s'opposent à tous ces mauvais coups, non seulement en paroles mais aussi dans les luttes.

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