Une justice dure aux pauvres04/08/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/08/une-1673.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Une justice dure aux pauvres

Un jeune caissier d'une supérette de Bischeim a comparu devant le tribunal correctionnel de Strasbourg. Son crime ? N'avoir facturé que 50 francs de marchandises à un couple de jeunes chômeurs et fermé les yeux sur les marchandises restées dans le chariot, pour une valeur de 629,59 francs : des petits pots pour bébé, du sucre, du jambon, du fromage râpé...

Le tribunal vient de rendre public son verdict : le caissier, accusé de " complicité de vol ", a été relaxé (mais il reste licencié pour " faute grave "). Le tribunal, en revanche, a été beaucoup plus sévère envers les chômeurs : quatre mois de prison - plus deux avec sursis - pour l'homme, deux mois avec sursis pour la femme. Ils devront de surcroît payer 600 francs pour frais de procédure.

On n'est plus à l'époque de Jean Valjean, où le vol d'un morceau de pain vous conduisait au bagne mais, 150 ans après, la justice condamne toujours lourdement ceux qui, par manque de ressources, volent des produits de première nécessité pour se nourrir et nourrir leur enfant.

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