Guadeloupe : l'usine bonne-mère : une pollution de grande ampleur04/08/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/08/une-1673.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Guadeloupe : l'usine bonne-mère : une pollution de grande ampleur

L'usine Bonne-Mère appartient à Claverie fils, deuxième d'une petite dynastie de possédants dans le secteur de la canne à sucre.

Ce capitaliste produit du rhum sans se soucier aucunement des énormes dégâts engendrés par sa pollution. 170 tonnes de vinasse de mélasse, soit 720 000 litres par jour, sont déversées dans la rivière. La " vinasse " est très acide et fortement chargée en matières organiques. L'une des conséquences est la privation d'oxygène du milieu aquatique entraînant la disparition progressive d'une grande partie de la faune et de la flore.

En période de déficit pluviométrique, on peut constater une eau noirâtre, ou rougeâtre en certains endroits, et une odeur nauséabonde.

Il existe des solutions pour produire du rhum sans polluer. Notamment la méthanisation. Mais le méthaniseur de Claverie est en panne depuis six ans. Et un seul méthaniseur est nettement insuffisant. Il en faudrait deux. Il en promet un autre pour... 2001. Et même avec deux méthaniseurs, il faudrait encore des sortes de bassins de décantation et d'épuration pour déverser dans la rivière une eau dépolluée. Mais pour Claverie, comme pour tous les capitalistes, seuls comptent les profits. La protection de l'environnement et la santé de la population sont les cadets de leurs soucis. La population de La Boucan l'aura sévèrement rappelé à l'ordre !

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