Pour la réintégration de Jacques Bertholle : Francais ou martiniquais, Martine Aubry préfère les patrons09/06/20002000Journal/medias/journalnumero/images/2000/06/une-1665.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Pour la réintégration de Jacques Bertholle : Francais ou martiniquais, Martine Aubry préfère les patrons

Nommé en 1991 à la Martinique comme directeur départemental du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle (DDTEFP), Jacques Bertholle, qui entendait tout simplement faire respecter les lois du code du travail, s'est heurté au patronat local, les " békés ", ces descendants des colons esclavagistes qui contrôlent l'ensemble de l'économie et du foncier.

L'hostilité des milieux patronaux martiniquais à son égard s'est accrue lors des conflits sociaux. En 1996, au moment d'une lutte sociale provoquée par le patronat, qui dénonçait unilatéralement la convention collective nationale du commerce, Jacques Bertholle a été pris à partie par le porte-parole du patronat, Lafosse Marin. A deux reprises, le patronat a demandé aux services de Mme Aubry, par écrit, le départ de Jacques Bertholle.

Les pressions ont continué : menaces du directeur général de l'administration, enquête de l'inspection générale, baisse par quatre fois de sa note administrative, suppression de primes, provocation, mise à l'écart lors de négociations, rien n'a été épargné pour le faire rentrer dans le rang. Finalement, le patronat martiniquais a obtenu ce qu'il exigeait d'Aubry. Le 8 décembre 1998, Jacques Bertholle était suspendu de ses fonctions et muté d'office à Paris. Depuis, l'administration cherche à lui faire payer de ne pas avoir su choisir le " bon camp ", celui du manche : depuis le 1er août 1999, son traitement est suspendu et il est privé de son logement de fonction.

Les amis de Jacques Bertholle, en Martinique et à Paris, entendent toujours faire céder l'administration et le restaurer dans ses droits.

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