Flambée du prix des carburants : Un pactole pour les pétroliers... et pour l'Etat31/12/19991999Journal/medias/journalnumero/images/1999/12/une-1642.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Flambée du prix des carburants : Un pactole pour les pétroliers... et pour l'Etat

Depuis plusieurs mois, les prix des carburants ne cessent d'augmenter : +17 % de hausse en un an pour l'essence, +27 % pour le gazole. Ceux qui sont contraints d'utiliser leur véhicule tous les jours pour se rendre à leur travail doivent ainsi débourser parfois plusieurs centaines de francs en plus chaque mois.

Pour les quelques grandes compagnies pétrolières qui dominent le marché, c'est évidemment une très bonne affaire et ce sont elles d'ailleurs qui favorisent ces augmentations, profitant d'une certaine hausse de la consommation et de leur position hégémonique.

Mais il n'y a pas que les trusts qui se remplissent ainsi les poches. Pour l'Etat aussi, cette hausse est une manne considérable. Les taxes diverses représentent plus de 80 % du prix des carburants et font que l'essence vendue en France est parmi les plus chères d'Europe. Depuis plusieurs années, les gouvernements successifs ont régulièrement augmenté ces taxes. Jospin fait de même, en particulier sur la taxation du gazole que le gouvernement veut augmenter au nom de considérations écologiques. Mais quand on sait que la France est aussi en tête du peloton des prix pour l'essence " verte " sans plomb, jugée moins polluante, on voit que la seule vraie raison est de ponctionner encore un peu plus la population.

Ces taxes sont d'autant plus injustes que, comme tout impôt indirect, elles frappent les plus pauvres de la même façon que les plus riches. Dans le projet du budget pour l'an 2000, elles vont représenter à elles seules près de 170 milliards de francs, soit plus de la moitié de l'impôt sur le revenu. C'est évidemment considérable et cela peut encore augmenter si la hausse des prix se poursuit.

Voilà pourquoi du côté gouvernemental, c'est motus et bouche cousus : on laisse flamber les prix des carburants et on taxe allégrement la population.

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