- Accueil
- Lutte ouvrière n°1634
- Fonderies du Poitou (Ingrandes, Vienne) : Coup de semonce à la direction
Dans les entreprises
Fonderies du Poitou (Ingrandes, Vienne) : Coup de semonce à la direction
Aux Fonderies du Poitou, fabrique de culasses et de carters pour l'automobile implantée à quelques kilomètres de Châtellerault, il y a eu une série de débrayages dans les derniers jours d'octobre (voir LO n° 1633).
A l'origine du mécontentement, l'annonce que pour toute augmentation, nous devrions nous contenter de 0,5 % sur les salaires, et d'une prime de 500 francs accordée exceptionnellement pour " récompenser nos efforts " !
Nous nous sommes sentis d'autant moins " récompensés " que dans le même temps, les patrons annonçaient que la participation aux bénéfices serait tout au plus de 1 000 francs, au lieu des 7 500 francs initialement prévus.
Les 20, 26, 27, et 28 octobre, nous avons donc débrayé à l'appel de l'intersyndicale CGT-UDT-FO-CFDT, en réclamant une augmentation de 500 francs des salaires, le maintien de la participation aux bénéfices, et l'embauche des intérimaires (ils sont actuellement 350 sur les 1 400 salariés que compte l'usine).
Le 27, la direction a annoncé - en plus de ses maigres propositions initiales - quelques concessions mineures, telles que l'augmentation de 70 F du CMO et du CME (prime mensuelle accordée aux ouvriers et aux employés), une participation aux bénéfices de 1 500 francs avec un complément de 1 000 F sous forme de prime, et un intéressement financier de 1 500 à 1 800 F, versé pour moitié en décembre.
Concernant les intérimaires, la direction présentera, a-t-elle dit, un plan d'embauche en janvier 2000.
Réunis en assemblées, les participants aux débrayages ont estimé que tout cela ne faisait pas lourd, mais que les partisans d'une véritable grève étaient trop peu nombreux pour pouvoir se lancer dès maintenant.
Il reste que c'est la première fois depuis la grève de 1997, qui n'avait pas été victorieuse, que des débrayages concernant toute l'usine entraînent plus de 400 d'entre nous, et incontestablement, le moral y était.