Depuis le dimanche 26 septembre, la coordination 93 des sans-papiers occupe les anciens locaux du Trésor public, 1 rue Gabriel-Péri, à Saint-Denis. Et c'est dans ce cadre que six d'entre eux ont entrepris depuis le 27 septembre une grève de la faim. Ils veulent par ce mouvement montrer que les sans-papiers n'acceptent pas qu'à l'échelle nationale plus de 63 000 personnes aient été déboutées de leur demande de régularisation, dont 13 000 environ en Seine-Saint-Denis. Et leur action va dans le même sens que la marche des sans-papiers de Toulouse qui les ont rejoints à Saint-Denis.

Parmi les déboutés, on n'en finirait pas de citer les sans-papiers qui sont des travailleurs séjournant en France depuis longtemps, souvent huit, dix ans ou plus et qui, même quand ils sont déclarés " célibataires ", ont des charges familiales. Comme premier objectif, la coordination a adressé au préfet de Bobigny une liste de 50 dossiers de sans-papiers qui, depuis plusieurs années, animent ce mouvement et dont elle demande la régularisation immédiate. Elle fait par ailleurs appel à toutes les associations, aux militants politiques et syndicaux pour qu'ils fassent connaître cette lutte et apportent leur soutien, en particulier en rendant visite à ceux qui participent à l'occupation de Saint-Denis.

Il y a urgence car la santé des sans-papiers qui se sont mis en grève de la faim est en jeu. Il faut que les autorités préfectorales et le gouvernement reculent et donnent satisfaction aux sans papiers !