La Poste - Paris Clignancourt : Les grévistes ont gagné15/10/19991999Journal/medias/journalnumero/images/1999/10/une-1631.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste - Paris Clignancourt : Les grévistes ont gagné

Après 27 jours de grève, les postiers du bureau de Paris Clignancourt ont fini par faire céder la direction. Lundi 4 octobre, elle leur a accordé ce qu'ils demandaient depuis le début : le comblement de deux postes non pourvus.

Un " médiateur ", nommé quelques jours plus tôt par La Poste, déclarait ce matin-là que la demande des grévistes était " justifiée ". Cela, la direction le savait bien sûr depuis le début, mais ce fut l'occasion pour elle d'une sortie honorable. L'après-midi elle accordait les deux postes. Mais elle n'accepta pas de payer la totalité des jours de grève, ce qui aurait pourtant été la moindre des choses pour une grève qu'elle-même devait reconnaître comme " justifiée ". Les grévistes se verront donc retirer 18 jours de salaire sur 9 mois.

Pendant toute la durée de la grève, la direction a essayé d'abuser les postiers en leur proposant des solutions au rabais: un CDD pour un mois, puis pour quatre mois, un postier en brigade roulante pour quatre mois... histoire de colmater les brèches en attendant le mois de janvier où devaient être discutées les 35 heures. Les grévistes n'ont pas marché dans la combine, et aujourd'hui ils ressentent que c'est leur unité tout au long du conflit qui a fait reculer la direction. Cette unité, ils l'ont maintenue d'autant plus fermement qu'ils se savaient soutenus par la population, qui avait massivement signé leur pétition : " Oui aux embauches, non aux files d'attente ", et par les autres postiers dont certains avaient fait grève avec eux le 20 septembre.

L'exemple de Paris Clignancourt le montre, la direction de La Poste n'est pas aussi sûre d'elle qu'elle veut le faire croire, et il est possible de la faire reculer.

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