Le dernier rapport de l'INSEE sur l'évolution des "revenus et patrimoines" durant ces dernières années, qui vient d'être publié, confirme ce que l'on savait. Les pauvres sont devenus plus pauvres, les riches de plus en plus riches, et l'écart s'est considérablement accru durant la dernière période.

Pour ceux des travailleurs qui ont évité le chômage, les salaires ont, dans le meilleur des cas, stagné. Quant aux familles touchées par les licenciements, leurs revenus se sont tout simplement effondrés. Les bourgeois, eux, ont profité du boom des valeurs boursières et de l'envol des dividendes des entreprises qui ont vu leurs profits connaître des hausses vertigineuses.

Comme de bien entendu, du côté de ce que les uns et les autres possèdent, ce que les statistiques appellent leur "patrimoine", la répartition est comparable. 10 % de la population détient plus de 65 % de la fortune du pays. A l'autre bout, 10 % de la population, la fraction la plus modeste, possède en moyenne pour moins de 5000F de valeurs de "patrimoine" !

La situation des uns explique la fortune des autres.