Alstom (La Courneuve, 93) : Les 35 heures sauce Alstom15/10/19991999Journal/medias/journalnumero/images/1999/10/une-1631.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Alstom (La Courneuve, 93) : Les 35 heures sauce Alstom

Depuis le début septembre, des négociations sur les 35 heures ont commencé chez Rateau, un des trois établissements Alstom du site de La Courneuve.

Avant même le début des négociations avec les syndicats (CGT et CGC), la direction avait constitué 22 groupes de " communication " dont elle avait choisi les responsables (pas forcément des cadres). Elle les a réunis dans un grand hôtel, une journée entière, expliquant que leur rôle était de retransmettre le contenu de chaque réunion de négociation aux salariés, sous-entendant qu'elle n'avait pas confiance dans la CGT.

Comme dans beaucoup d'entreprises, le projet de la direction porte sur l'annualisation, un calcul de jours d'ARTT (aménagement et réduction du temps de travail) au plus bas, car la direction considère qu'aujourd'hui on ne travaille pas 39 heures mais 38, jouant sur la notion de travail effectif. Son calcul tient compte de 38 heures ramenées à 35. Et encore, dit-elle en aparté, " nous sommes gentils de ne neutraliser qu'une heure, car si l'on comptait les pauses pipi, la discussion du matin sur le match de foot de la veille, la cigarette, etc., etc. "Cela donne le ton !

Mais il est hors de question pour elle d'embaucher. La CGT réclame, à juste titre, les 35 heures en 5 jours avec 70 embauches car, de congés de fin de carrière en retraites, FNE et départs non remplacés, les effectifs fondent régulièrement.

Après un mois de " négociation " durant lequel la direction n'a pas changé un iota à sa position, elle fait aujourd'hui des effets d'annonce, disant qu'elle est prête à établir des contrats d'alternance (cinq par an sur trois ans), sans garantie d'embauche (" tout dépendra de la charge de travail ").

Tout ceci n'est pas acceptable. Nous sommes une forte minorité à ne vouloir ni de ces embauches qui n'en sont pas, ni de l'annualisation, ni de la modération salariale.

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