Guadeloupe : Devant la mobilisation, les patrons reculent08/10/19991999Journal/medias/journalnumero/images/1999/10/une-1630.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans le monde

Guadeloupe : Devant la mobilisation, les patrons reculent

Loret, le patron d'Auto Guadeloupe, a finalement cédé. C'est lui qui, en licenciant un travailleur combatif et proche du syndicat indépendantiste UGTG, avait été directement à l'origine des deux jours d'émeute qui ont marqué Pointe-à-Pître les 23 et 24 septembre derniers.

Pascal Sébastien, le travailleur concerné, a pu obtenir sa réintégration. Il a obtenu en plus trois mois de salaire compensatoires, deux années de congé formation avant de pouvoir choisir lui-même la société du groupe Auto Guadeloupe dans laquelle il voudra être réintégré.

Il ne fait aucun doute que la détermination de ce travailleur, la mobilisation très large qui s'est exprimée autour de lui ainsi que les deux jours d'émeute ont fait peur aux patrons et à l'administration préfectorale. D'autant que les plus déterminés de ceux qui le soutenaient agitaient clairement la menace de s'en prendre à nouveau aux biens de la famille Loret et des autres possédants si Sébastien n'était pas réintégré.

C'est une leçon que beaucoup de travailleurs ont retenu et qui est un gage pour l'avenir. D'autant qu'avec 30 % de chômeurs, les licenciements et les conflits en cours, notamment dans le secteur de la banane, le climat social reste tendu.

Partager