Conseil régional Nord-Pas-de-Calais : Licenciements et gauche plurielle - paroles... paroles...08/10/19991999Journal/medias/journalnumero/images/1999/10/une-1630.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Leur société

Conseil régional Nord-Pas-de-Calais : Licenciements et gauche plurielle - paroles... paroles...

A l'ouverture de la séance plénière du vendredi 24 septembre, le groupe Lutte Ouvrière a déposé la " Motion d'urgence " ci-dessous (le règlement du Conseil régional prévoit, en effet, qu'un groupe politique peut déposer une motion d'urgence, l'assemblée votant ou pas le principe de son examen).

" La liste des entreprises qui licencient dans la région s'allonge de jour en jour. Cela fait maintenant entre 1 300 et 1 500 licenciements ou suppressions d'emplois qui sont annoncés depuis le mois d'août. Face au séisme social qui frappe la région, nous vous proposons de voter la motion d'urgence suivante : "Les élus du Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais décident de ne plus attribuer de subventions aux entreprises et d'utiliser les sommes ainsi économisées pour créer des emplois directs, utiles à la population, dans tous ses domaines de compétence, et s'engagent à tout faire auprès des parlementaires et du gouvernement pour qu'une loi soit votée afin d'interdire les licenciements dans toutes les entreprises qui font des profits." "

Finalement, le vote de cette motion a été différé, sur proposition de Delebarre, président PS du Conseil régional, appuyé par les représentants du PS, du PCF et des Verts.

Notre camarade Régis Debliqui a alors déclaré :

" La liste des entreprises qui licencient dans la région s'allonge presque tous les jours. En plein mois d'août, Cerplex, ex-Xerox à Neuville-en-Ferrain, annonçait 350 licenciements et tout le monde sait que ce sont les 600 emplois de cette entreprise qui sont condamnés. Et depuis le début septembre, ce sont les verreries Glavernel, à Boussois, qui suppriment 125 postes ; le trust BP Amoco Chemicals, à Wingles, qui en supprime 150 ; Notène à Lille, 9 licenciements ; PPG, à Marly et Saultin, 245 suppressions de postes ; Valmex Textron, à Vieux-Condé, 185 suppressions de postes ; Tissage Vauban à Comines, 26 suppressions de postes ; Nauder à Hazebrouck, mise en règlement judiciaire et 154 postes mis en jeu ; Bonnetterie des Hautes-Voies, ex-Phildar (Groupe Mulliez), mise en règlement judiciaire, 30 licenciements annoncés mais les 200 emplois à Cambrai et Marcq-en-Baroeul sont plus que menacés ; Sauterne à Arras, du groupe Vivendi, annonce 22 licenciements ; les Textiles Paul Mausner de Boulogne-sur-Mer, envisagent 90 licenciements ; les Textiles MVHB à Hénin-Beaumont, 144 suppressions d'emplois ; la SFPO, toujours à Boulogne, qui a annoncé fin avril un plan de réduction des effectifs de 125 personnes sur 435 salariés. Cela fait entre 1 300 et 1 500 licenciements ou suppressions d'emplois annoncés, plus tous ceux qui vont suivre, comme à la Lainière de Roubaix ou à Nord-Eclair.

La plupart de ces entreprises sont des trusts florissants ou des filiales de trusts ou encore des sociétés-écran, comme Cerplex, qui sont des prête-noms de grands groupes qui les utilisent pour sous-traiter leurs licenciements. Beaucoup ont reçu des subventions de l'Europe, de l'Etat et aussi de la Région. Alors c'est un véritable scandale que les impôts publics alimentent ces rapaces de l'économie. Ils promettent de créer des emplois, mais ils n'ont pas plutôt touché le pactole qu'ils se préparent déjà à licencier pour augmenter encore leur fortune, au détriment des salariés, au détriment des contribuables et au détriment de l'Etat... "

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