CHU Bicêtre Val-de-Marne : Grève au bloc opératoire08/10/19991999Journal/medias/journalnumero/images/1999/10/une-1630.gif.445x577_q85_box-0%2C13%2C166%2C228_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

CHU Bicêtre Val-de-Marne : Grève au bloc opératoire

Le personnel du bloc opératoire de l'hôpital s'est mis en grève ce 4 octobre, essentiellement pour un problème d'effectifs.

Nous sommes environ 85 agents à y travailler (agents hospitaliers, aides-soignantes, infirmières) sans compter les chirurgiens. En ce qui concerne le personnel infirmier, sur les 58,3 postes théoriques, il manque aujourd'hui environ 17 personnes. En effet, des départs en congés maternité, en formation, ou des départs définitifs n'ont pas été remplacés depuis plusieurs mois.

Et pour ceux d'entre nous qui assurent le brancardage, la moitié de l'effectif est en contrat à durée déterminée. Pour les aides-soignantes, deux départs n'ont pas été remplacés. Cette situation ne s'est pas déclarée du jour au lendemain : tous ces départs étaient programmés, connus de tous et en particulier de l'encadrement et de la direction.

Mais ce petit monde n'a strictement rien fait pour prévoir des remplacements. Le résultat, c'est que, à la rentrée, la seule solution qu'a trouvée la direction a été de demander aux chirurgiens de ralentir l'activité et de fermer trois salles d'intervention sur quinze. Du coup, bon nombre d'opérations sont repoussées de plusieurs semaines au minimum. Car la direction, bien que nous soyons descendus à plusieurs reprises pour la rencontrer, n'a parlé pour l'instant que des sept arrivées d'infirmières, et encore, échelonnées entre octobre et décembre !

Quant aux contractuels, le directeur refuse de les titulariser, mettant en avant le fait qu'il y aurait trop d'agents hospitaliers sur Bicêtre. C'est tout cela qui nous a amenés à nous mettre en grève. Des distributions de tracts à la population et dans l'hôpital ont été faites pour faire connaître les raisons de notre mouvement.

Nous n'acceptons pas en effet que, alors qu'il y a trois millions de chômeurs, on repousse des interventions chirurgicales nécessaires parce que la direction refuse d'embaucher au bloc opératoire.

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