La Poste Paris 11-Paris 20 : colère contre la précarité12/04/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/04/2854.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

La Poste Paris 11-Paris 20 : colère contre la précarité

À La Poste, il est habituel que se côtoient des travailleurs qui sont fonctionnaires, ou bien en CDI, en CDD ou encore intérimaires, mais qui effectuent le même travail, la direction ayant usé et abusé des contrats précaires ces dernières années.

Récemment, le PDG de La Poste, Philippe Wahl, a annoncé vouloir réduire drastiquement le nombre d’intérimaires. Pour lui, il ne s’agit pas d’embaucher tout le monde, mais d’en mettre un certain nombre à la porte. Parmi ceux qui se voient proposer un CDI, certains devraient signer un contrat, non pas avec La Poste, mais avec une société d’intérim ou avec un « groupement d’employeurs logistique » (GEL) qui unit La Poste, Ikea, Amazon, Mondial Relay, XPO Logistics, Carrefour, Auchan, Danone, etc. C’est donc accepter de travailler pour La Poste un jour et dans une autre entreprise le lendemain.

Une telle perspective a mis en colère les travailleurs d’un service du bureau de poste qui couvre les 11e et 20e arrondissements de Paris. Une trentaine de salariés font quotidiennement le tour des entreprises pour y collecter le courrier qu’elles expédient et depuis des mois deux jeunes en CDD y travaillent, auxquels la direction a fait miroiter des CDI. Quand, le 7 avril, ils ont appris qu’il s’agissait de ces CDI - GEL, tous se sont réunis et ont décidé d’aller ensemble demander des comptes à la direction. Alors que le sous-effectif se fait sentir tous les jours, ils ne voyaient pas pourquoi ces deux collègues très appréciés ne seraient pas embauchés en CDI directement par La Poste.

Après avoir refusé en déclarant que les nouveaux CDI étaient réservés aux facteurs qui distribuent le courrier et non à ceux qui le collectent, la direction a proposé d’en embaucher un tout de suite et le deuxième dans six mois, durant lesquels il continuera à travailler dans le même service. Un recul que les travailleurs n’auraient pas obtenu sans leur mobilisation.

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