Arnault-Bettencourt : super-riches et super-exploiteurs12/04/20232023Journal/medias/journalnumero/images/2023/04/2854.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Arnault-Bettencourt : super-riches et super-exploiteurs

D’après le magazine Forbes, Bernard Arnault serait en cette année 2023 l’homme le plus riche du monde et Françoise Bettencourt Meyers la femme la plus riche.

Loin de devoir leur fortune à un quelconque mérite personnel, Arnault et Bettencourt sont l’exemple même des rejetons de grandes familles bourgeoises nés avec une cuillère en argent dans la bouche. Bernard Arnault, PDG du groupe LVMH, numéro un mondial du luxe, a hérité de son père une grosse entreprise de BTP dans les années 1970. Lui-même vient de nommer ses enfants aux commandes de Dior et de la holding de contrôle de LVMH. Quant à Françoise Bettencourt, elle est l’héritière du premier groupe mondial de cosmétiques L’Oréal et succède ainsi à mère, Liliane Bettencourt, qui a été elle-même femme la plus riche du monde en 2016 et 2017.

La fortune de ces deux super-riches et de leur famille, estimée à 193,7 milliards d’euros pour Arnault et à 73,8 milliards d’euros pour Bettencourt, est le résultat de l’exploitation de générations de travailleurs, en France et dans le monde entier. Elle est aussi le fruit de l’exploitation des nombreux salariés de la sous-traitance, qui travaillent directement ou indirectement pour LVMH et L’Oréal.

L’enrichissement éhonté d’Arnault et de Bettencourt se nourrit donc de la précarité, des salaires bloqués, de l’inflation, et des conditions de travail dégradées de tous ces travailleurs. Leurs fortunes se sont aussi largement bâties, comme celles de tous les capitalistes, sur le pillage des caisses publiques, c’est-à-dire sur les largesses et subventions accordées par l’État français, au détriment des hôpitaux, des écoles ou des transports.

Enfin, le magazine Forbes précise qu’il a « calculé les fortunes nettes en utilisant les cours des actions et les taux de change du samedi 11 mars 2023 ». La spéculation en Bourse et la hausse des actions de LVMH et L’Oréal sont des biais par lesquels ces groupes captent une partie des profits dégagés par d’autres entreprises, donc fruits de l’exploitation de millions d’autres travailleurs dans le monde.

C’est aussi un des secrets de la réussite de ces fleurons du capitalisme français. C’est ainsi qu’Arnault et Bettencourt ont pu être sacrés super-exploiteurs et premiers parasites de l’année 2023.

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